Né à Klagenfurt, dans le sud de l’Autriche, en 1946, Gert Jonke fait paraitre son premier livre, Roman géométrique de terroir, en 1969. Le livre est aussitôt remarqué par Peter Handke, qui en fait un compte-rendu très élogieux dans Der Spiegel, et il restera comme un jalon important de la littérature autrichienne du XXe siècle.
Par la suite, Jonke a écrit plusieurs romans, publiés en France par Gallimard et Verdier, ainsi que de nombreuses pièces pour l’opéra, la radio ou le théâtre, dont beaucoup sont encore inédites en français.
Il est mort en 2009.
A sa mort, en 2009, Elfriede Jelinek lui rendait ainsi hommage :
« Un grand magicien de la langue, un des plus grands. Il jouait avec la langue comme les enfants jouent avec des bulles de savon, mais ses bulles à lui ne contenaient pas de l’air, elles contenaient une pensée précise et complexe, et il n’était pas non plus un enfant, même si la langue lui procurait toujours une joie d’enfant. À partir de deux ou trois mots jetés sur une feuille, il savait faire naître tout un univers, tel un musicien de jazz qui, à partir d’un thème simple, crée une improvisation complexe aux multiples ramifications. L’écouter lire ses propres textes était chaque fois une expérience inoubliable. »