Il n’y a plus ni animaux, ni végétaux, et la seule nourriture disponible est la viande humaine. Ce qu’il reste de vie s’organise autour des halles, une immense boucherie sur laquelle une caste de policiers exerce son autorité impitoyable, punissant le moindre faux pas d’abattage immédiat : il faut bien approvisionner la ville en viande fraiche.
Habitant de ce monde cauchemardesque, le narrateur de Viande est un monstre ordinaire. Affamé perpétuel, obsédé par la viande, il comprend que le meilleur moyen d’en obtenir est de collaborer avec la police et de devenir un délateur professionnel. Mais, lui-même victime de délation, il se voit obligé de fuir la ville…
Entre le trip horrifique des romans de Burroughs, l’exploration de la logique du mal des Bienveillantes et la parabole politique de Matin Brun, Viande est le chef d’œuvre inclassable et sauvage d’une comète de la littérature tchèque.
Collection Pb82
Traduit du tchèque par Benoit Meunier.
Illustration de couverture : Ludovic Debeurme.
128 pages
Impression offset noire sur papier rouge teinté dans la masse
Jaspage rouge (impression de la tranche)
17,00€
Les étals étaient couverts de viande, et je n’avais pas à craindre d’être abattu moi aussi ce jour-là. S’il y avait assez de viande ici, il y en avait certainement aussi beaucoup en première classe, où l’on envoyait toute personne fraichement abattue.
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Photos : papier plié
Martin Harnicek
"Je suis né en 1952 dans la Tchéquie communiste. Enfant et adolescent difficile, j'ai vécu des périodes turbulentes, souvent avec un pied en prison.
Un jour, je suis devenu adulte, mais je suis resté un peu "extravagant". Je me suis brusquement retrouvé "dissident" et j'ai publié divers courts romans dans une maison d'édition underground, ce qui a fait de moi une persona non grata. J'ai été expulsé par le régime de l'époque et c'est ainsi que j'ai atterri en Bavière en 1983 avec mon chien et ma femme. J'ai quitté l'écriture et j'ai travaillé pendant des décennies dans le secteur de la santé mentale. C'était parfois un peu turbulent. Aujourd'hui, je suis un retraité satisfait et je vis avec mes chiens et ma femme, parfois dans l'Oberland bavarois, parfois dans ma patrie d'origine, la Bohême."
Yann Fastier,
Le matricule des anges
François Angelier,
France Culture
Romain de Becdelièvre
France Culture