Albin

MARTIN HARNIčEK

Dans une société ultra-répressive et menacée par la surpopulation, la mort est devenue un problème d'État. L'âge de la mort (dévitalisation) comme les rapports sexuels sont imposés par décret.
Dans ce monde où la méchanceté est érigée en qualité première (car il faut savoir tuer), le seul objectif d'Albin, anti-héros tout aussi sombre que le narrateur de Viande, n'est pas de survivre mais de grimper dans l'échelle sociale, d'acquérir le pouvoir absolu pour laisser libre cours à son sadisme.
Pris dans les rouages des décrets officiels, d'une loi toujours changeante, il n'en sera finalement que le jouet misérable, tandis que la révolution, censée rétablir un monde plus humain, ne fera que déplacer l'exercice de la violence.

Publié en 1981 dans le même volume que Viande, et tout aussi glaçant, Albin explore une autre figure de la cruauté normalisée : celle du pervers mégalomane prêt à tout pour conquérir le pouvoir, même si cela implique d’avancer sur des montagnes de cadavres.

Collection Pb82

Traduit du tchèque par Benoit Meunier.

Illustration de couverture : Ludovic Debeurme.

130 pages

Jaspage vert (impression de la tranche)


L’action que nous sommes voués à mener ne se réduit pas à gouverner aveuglément. C’est aussi servir sagement, servir dignement ces milliards de malheureux qui nous sont inférieurs à tous points de vue.

UN EXTRAIT

LA PRÉFACE DU TRADUCTEUR

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L'INTERVIEW DE L'AUTEUR

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18,00€

Martin Harnicek

   "Je suis né en 1952 dans la Tchéquie communiste. Enfant et adolescent difficile, j'ai vécu des périodes turbulentes, souvent avec un pied en prison.
  Un jour, je suis devenu adulte, mais je suis resté un peu "extravagant". Je me suis brusquement retrouvé "dissident" et j'ai publié divers courts romans dans une maison d'édition underground, ce qui a fait de moi une persona non grata. J'ai été expulsé par le régime de l'époque et c'est ainsi que j'ai atterri en Bavière en 1983 avec mon chien et ma femme. J'ai quitté l'écriture et j'ai travaillé pendant des décennies dans le secteur de la santé mentale. C'était parfois un peu turbulent.    Aujourd'hui, je suis un retraité satisfait et je vis avec mes chiens et ma femme, parfois dans l'Oberland bavarois, parfois dans ma patrie d'origine, la Bohême."